24/04/2010
ET LA LUMIÈRE FUT !
Première semaine écoulée, ouf ! Peu de sommeil malgré le confort du sofa que nous offre Mary Ann, notre gentille hôte américaine, fine alliée depuis plusieurs années. Dur-dur de se lever tous les matins à 6 h 30 pétantes pour rentrer le soir vers 20 heures ! Ligne ABCD, puis connexion à la 42ème pour la V ou la E, on marche, on court, on monte, ça pue, ça bouge, ça grouille, ça transpire, ça rit, ça speede, c’est ça New York city. Cette ville est trop folle pour moi !
Bilan de cette première semaine, donc : nul pour ce qui est des discours. Impossible de placer notre déclaration sur les droits de l’homme, ni celle sur l’autodétermination. Logistique oblige… et plus que jamais, cette année le parti pris étant de donner la priorité aux gouvernements. Sur 71 inscrits pour la thématique des droits de l’homme, seuls 10 ont pu prendre la parole... Jojo était en 52ème position.
Mais alors pourquoi la lumière fut ? Bien grâce à nos chers Urko et Jon qui ont « sauvé les meubles » en proposant une conférence « de la ostia » sur la récupération des langues autochtones. Une dizaine de participants étaient réunis dans un bâtiment annexe de l’ONU : une Kitchwa d’Ayacucho, Pérou, une autochtone du nord de l’Argentine, un Mapuche du Chili, deux étudiantes, une autochtone du Viet Nam et, tiens c’est marrant, une petite blonde aussi, mais elle avait son pass celle-là ? Il faut pas pousser non plus…
Remarquable présentation de nos comparses de Garabide autour du DVD-livre « L’expérience du basque » édité en quatre langues. Pertinent, sérieux, émouvant, constructif, motivant, ce film de 40 minutes est un petit bijou ! Merci Garabide ! Il témoigne de l’expérience de récupération de notre langue ainsi que du renouveau linguistique et culturel au travers des pratiques de nombreuses associations, les ikastola, les gau eskolak, sur plusieurs générations, en Iparralde comme en Hegoalde. Ce film est pensé pour s'adresser à d'autres peuples et leur montrer l'expérience vécue en Pays basque. Non pas comme un modèle, mais juste comme une expérience. Jon précise que s'il s'était adressé aux Basques, le film aurait été bien plus critique. Il y a tant à faire encore, tant à faire pour juste conserver nos acquis !
Bravo les gars, c’est un super travail ! Le genre d’outils dont on a terriblement besoin.
Si les réactions des participants à la projection ont été très positives, la plupart soulignant que cela les motiverait pour avancer dans leurs luttes, quelqu'un a toutefois fait remarquer que cette expérience avait lieu dans un pays riche, et que chez lui, dans un tout autre contexte économique, ce ne serait pas transposable. Je pose cette question : La motivation d'un peuple ou de ses membres est-elle proportionnelle au PIB du pays ? Je ne crois pas...
Audrey Hoc, New York, le vendredi 23 Avril 2010
23:18 Publié dans 2010 des Basques à l'ONU, Audrey Hoc | Commentaires (0)
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