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Chaque année, à New York, des délégations des peuples autochtones du monde entier se rassemblent durant l'Instance Perma- nente aux Questions Autochtones de l'ONU. Cette année, du 19 au 30 avril, une délégation de 4 citoyens basques était pré- sente lors de cette 9ème session. Jojo Bidart, et Audrey Hoc du Pays basque nord, Urko Kolomo et Jon Sarasua du Pays basque sud. Organisée à l'initiative d'Autonomia Eraiki, cette délégation entendait une fois de plus alerter l’assistance de l’UNPFII sur les contradictions de l’Etat français, car celui-ci a signé des traités internatio- naux qu’il ne respecte pas, puisqu’il ne veut toujours pas reconnaître les peuples autochtones de son territoire. Manifeste- ment, l’Etat français refuse de reconnaître aux Basques se trouvant présentement sous son administration le statut de peuple autochtone. Statut qui, à la lecture des critères onusiens s’applique parfaitement aux Basques du Pays basque nord.

DOCUMENTS/DOKUMENTOAK

26/05/2009

NOUS REDÉMARRONS TRÈS FORT

Terexa portrait.jpgMardi 26 mai 2009 – matinée. Après un super weekend de 3 jours (rencontres, visites, ballades… le tout sous un soleil qui ne nous a pas lâchés) me voici casque à l’oreille à l’A.G. de la 8ème session de l’Instance Permanente aux Questions Autochtones de l’ONU.

Nous démarrons très fort : un jeune homme représentant les peuples autochtones d’Australie vient de terminer une déclaration émouvante rappelant la situation de ses ancêtres. Il rend hommage à ses parents, grands-parents, cousins qui ont, dit-il, subi la violation de tous leurs droits, ont été chassés de leurs terres. Il termine en demandant une minute de silence pour tous les peuples victimes de génocide. Toute l’assemblée debout reste donc une minute en silence. Puis l’orateur est entouré, embrassé, congratulé par des femmes et des hommes de toutes couleurs, aux vêtements aussi colorés que divers ; je regrette là de n’avoir pas une caméra à bout de bras, mais ici, ces moments-là surgissent sans prévenir après une heure de discours moins passionnants des représentants des gouvernements qui sont, eux, tous, très contents d’eux et persuadés d’être, chacun mieux que le précédent, défenseur des droits de l’homme et des libertés et droits des peuples autochtones.

Maintenant, des questions sont posées au haut fonctionnaire de l’instance et aux représentants des gouvernements présents. La parole est donnée à un représentant du peuple kabyle, il prend la parole et fait une déclaration : Kabyle, déni d’existence, déni de langue, répression de la part du gouvernement algérien. Occupation militaire, sabotage économique, l’agriculture est touchée par l’incendie de nos cultures par des gendarmes et militaires. Ces incendies sont commandités par le gouvernement algérien, dit-il, qui ne met évidemment aucun moyen en œuvre pour les éteindre bien au contraire. Ce fléau touche 200 000 ha d’oliviers millénaires. Ces incendies se sont arrêtés un certain temps quand nous avons chassé les gendarmes de Kabylie pendant le printemps noir de 2001... La présidente lui coupe la parole alléguant que l’heure est aux questions et non aux déclarations.

Terexa Michéléna

 

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