Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Chaque année, à New York, des délégations des peuples autochtones du monde entier se rassemblent durant l'Instance Perma- nente aux Questions Autochtones de l'ONU. Cette année, du 19 au 30 avril, une délégation de 4 citoyens basques était pré- sente lors de cette 9ème session. Jojo Bidart, et Audrey Hoc du Pays basque nord, Urko Kolomo et Jon Sarasua du Pays basque sud. Organisée à l'initiative d'Autonomia Eraiki, cette délégation entendait une fois de plus alerter l’assistance de l’UNPFII sur les contradictions de l’Etat français, car celui-ci a signé des traités internatio- naux qu’il ne respecte pas, puisqu’il ne veut toujours pas reconnaître les peuples autochtones de son territoire. Manifeste- ment, l’Etat français refuse de reconnaître aux Basques se trouvant présentement sous son administration le statut de peuple autochtone. Statut qui, à la lecture des critères onusiens s’applique parfaitement aux Basques du Pays basque nord.

DOCUMENTS/DOKUMENTOAK

23/08/2009

ELSASS POWER !

 

Henri Giordan.jpgAprès une virée historico-culturelle sur Berlin à la découverte des vieux démons de l’ex Allemagne de l’Est, le destin nous avait placés sur la route de l’Alsace.  Facebook aidant, je me suis retrouvée en contact avec Thierry Kranzer, Alsacien travaillant à l’ONU, que nous avions rencontré en 2008. Thierry insistant, nous voilà sur la route de Haguenau, Alsace du Nord, pour intervenir lors de l’Université d’Eté de l’ICA (Inititiative Citoyenne Alsacienne). Programme de l’Université d’Eté ci-dessous.
La soirée était à l’honneur de l’Alsace avec la présence du linguiste chercheur au CNRS Henri Giordan, de multiples acteurs politiques et culturelles de l’Alsace et une intervention de Thierry sur les instances internationales. Il trouvait donc qu’une participation basque était opportune pour illustrer son propos.  Cinq minutes pour moi qui se sont transformées en dix car le public était attentif et intéressé. Dix minutes qui ont consisté à expliquer aux Alsaciens ce qu’a été notre initiative à l’ONU, son intérêt et un appel à la mobilisation des Alsaciens pour la session de l’année à venir.  Chaleureux applaudissements et sincères encouragements pour la suite. L’intervention a été positive donc, je suis repartie avec moult cartes de visites en main : mouvement autonome alsacien, conseillers régionaux chargés de la langue et de la culture alsaciennes, maires de différents villages...  Merci Thierry et à bientôt, en Iparralde ou à New York !

Audrey en Alsace.jpg

Audrey Hoc, de Dordogne le 23 Aout 2009

16:56 Publié dans Audrey Hoc | Commentaires (0)

03/06/2009

SHI NASOGA UNKON

 

 

petite fille naso.jpgNOUS SOMMES TOUS DES NASO


Mardi 2 Juin. Nous découvrons le centre ville his- torique de Panama Ciudad. Quel contraste avec la vision futuriste du moderne Panama inondé de gratte-ciels argentés ou en perpétuelle construc- tion. Il y a de l'investissement au Panama : blan- chiment d'argent ? Paradis fiscal ? Rentes du fa- meux canal ? Autant de discours et d'interpré- tations. Au détour d'une ruelle «havanesque», nous nous trouvons face à un kiosque sur une place, bâché et décoré de plusieurs banderoles :

Non à l'abus du gouvernement et de Ganadera Bocas !

Le peuple Naso mobilisé !

Intriguées, nous nous approchons des person- nes mobilisées et les interrogeons sur le pour- quoi de leur présence en ce lieu. Tony Vargas (tonyvargasgamarra@gmail.com), un des leaders du mouvement nous raconte : «Nous, les Naso, sommes un groupe autochtone du Panama et vivons dispersés en plusieurs communautés dans la région de Bocas del Toro (proche Costa Rica). Le 30 Mars, deux communautés : SanSan et SanSan Drui ont été démolies par des bull- dozers de l'entreprise Ganadera Bocas, démolition soutenue par la police nationale du Panama. Cette entreprise d'élevage bovin intensif affirme détenir un titre de propriété incluant nos communautés. Nos maisons, notre école, l'Église et le nouveau centre culturel que nous étions sur le point d' inaugurer, ont été détruits ! Les terres sur lesquelles nous vivons nous appartiennent depuis des siècles mais le gouver- nement panaméen se refuse à nous en délimiter officiellement les contours territoriaux et à établir une comarca («territoire») Naso Tjer-Di. Sans l'établissement d'une comarca, nous sommes sans défense légale et donc vulnérables. Ils nous traitent comme des autochtones envahisseurs, et ce sur notre propre terre ! Depuis le 15 avril, femmes, personnes âgées, jeunes et enfants, victimes de cette expro- priation, sommes ici sur cette place du centre historique de Panama afin d'exiger des réparations et le droit à vivre sur notre terre. Pour le moment, nous n'avons reçu aucune réponse favorable de la part du gouvernement. Nous ne quitterons pas ce kiosque avant l'obtention légale de nos droits sur notre terre ! Nous n' accepterons aucune relocalisation ! Nous voulons retourner sur les terres où nous sommes nés.»


signer la pétition en soutien au peuple naso

 

Audrey Hoc et Mailys Iriart depuis Panama Ciudad

01/06/2009

BARTOLOMEO PERSISTE ET SIGNE !

Audrey.jpgSacré Bart, il continue à faire des siennes ! Alors que je venais de lire le texte que nous avions préparé sur les recommandations et dénonciation des agressions symboliques subies, nous nous re- trouvons par hasard assez proches à la petite cafétéria adjacente de l'assemblée... trop tentant pour l'ami Bart, voilà qu'il me lance :

« Hourra, bravo, félicitations, vous dénoncez maintenant les agressions symboliques, c'est génial ! À quand la dénonciation des agressions physiques ? Je vous ai lancé, moi, un « tir » ? »

Ce type est pathétique... Heureusement que Mailys était à côté de moi pour me défendre de batailler plus ! Comment peut-on être aussi « amalga- miste » ou accusateur envers un « autre » qu'on ne connaît pas ou que l'on craint ? Est-ce que nous lui avons, nous, rappelé les « tirs » du GAL ? Va-t-on lui rappeler et le rendre responsable du colonialisme sanguinaire de la couronne espagnole ? Au- delà de cela, je me refuse catégoriquement à rentrer dans ce jeu pervers... En discutant avec un Hawaïen qui prônait le pacifisme comme point commun aux associations avec lesquelles il bossait, je me suis emballée et n'ai pu me retenir... Doit-on, quand on est euskaldun, perpétuellement se justifier et montrer patte blanche en brandissant un pacifisme bon teint et politiquement correct ? Doit-on, quand on prend la parole devant l'ONU, se définir préalablement en tant qu'Eus- kaldun et non violent, et ensuite seulement, commencer son discours ? Doit-on, dans nos écrits, signaler qu'Autonomia Eraiki est une association qui dénonce ou pas la violence armée ? Je me refuse résolument à cette catégorisation forcée par deux gouvernements qui nous oppressent, ce serait rentrer dans leur jeu sournois et assimilateur. Je sais qui je suis, nous savons qui nous sommes, nous sommes ici pour porter nos revendications de respect envers nos droits légitimes en tant que peuple autochtone sur notre terre. Rien de plus ou d'autre, et surtout pas pour nous définir en tant que pro- ou contre résistance armée. C'est marrant car là je me rends compte que quelque part ils ont gagné... notre dénonciation publique nous a obligés à nous justifier devant ces provocations... Mais ils n'ont pas totalement gagné dans la mesure où nous n'avons pas pris position envers la lutte qu'ils qualifient de « terroriste ».

Audrey Hoc, depuis Panama Ciudad