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Chaque année, à New York, des délégations des peuples autochtones du monde entier se rassemblent durant l'Instance Perma- nente aux Questions Autochtones de l'ONU. Cette année, du 19 au 30 avril, une délégation de 4 citoyens basques était pré- sente lors de cette 9ème session. Jojo Bidart, et Audrey Hoc du Pays basque nord, Urko Kolomo et Jon Sarasua du Pays basque sud. Organisée à l'initiative d'Autonomia Eraiki, cette délégation entendait une fois de plus alerter l’assistance de l’UNPFII sur les contradictions de l’Etat français, car celui-ci a signé des traités internatio- naux qu’il ne respecte pas, puisqu’il ne veut toujours pas reconnaître les peuples autochtones de son territoire. Manifeste- ment, l’Etat français refuse de reconnaître aux Basques se trouvant présentement sous son administration le statut de peuple autochtone. Statut qui, à la lecture des critères onusiens s’applique parfaitement aux Basques du Pays basque nord.

DOCUMENTS/DOKUMENTOAK

21/05/2009

MOMENT DIFFICILE...

Audrey.jpgMoment difficile vécu par Audrey il y a deux heures...
Alors qu'elle se débattait pour avoir une réponse à la question du pourquoi nous n'avons pas d'expert nommé par les peuples autochtones pour la zone Europe de l'Ouest elle est allée à la rencontre de l'expert pour cette même zone nommée par les gouvernements. Il se trouve que c'est un espagnol. Le moment a été violent.
Il lui a demandé pourquoi est ce qu'il y aurait besoin d'un tel expert pour la zone en question. Elle lui a dit, comme il savait, que nous étions une délégation d'Euskal Herri, et qu'en l'occurrence il serait justifié et légitime que chaque partie soit représentée. Là, il a perdu son calme, répétant que c'était une honte que nous soyons là, que notre place n'était pas ici. Il a rajouté que nous ne connaissions pas l'Histoire de notre peuple, notamment dans les ravages de la colonisation en Amérique du Sud. Et qu'en l'occurrence, ici au milieu des peuples autochtones de ce continent, notre présence était une honte. Il a ensuite évidemment parlé du terrorisme, mais Audrey choquée n'a pas tout à fait compris le sens de ses propos. Elle lui a dit qu'il serait intéressant de prendre une heure ou moins à l'extérieur de l'Assemblée pour pouvoir discuter et lancer un dialogue. Il a dit qu'il était hors de question de commencer à discuter.
Cet échange ayant été en espagnol, et la maitrise de la situation trop aisée pour cet "expert", Jon et Urko qui nous accompagnent et qui sont d'Hegoalde sont ensuite allés le voir pour lui dire que si il devait y avoir quelque chose de honteux dans cette assemblée, c'est que quelqu'un de si fermé au dialogue ait entre les mains de telles responsabilités. Ils ont ensuite échangé quelques mots, notamment sur l'absence de pertinence des arguments tels le terrorisme ou la colonisation d'individus certes basques, mais ayant émigré à titre personnel, et non en tant que représentants du Pays Basque. Ils ont ensuite parlé de la notion d'autochtonie et démonté un à un les arguments de ce monsieur qui refuse d'admettre que le peuple basque correspond tout à fait à cette définition. Ils sont revenus à nous, ayant dans l'idée que ce monsieur a des comptes à régler avec ETA à titre personnel... Mais nous continuons. Recherchant l'appui d'autres représentants de gouvernement. Dans une heure nous avons rendez-vous avec le représentant de la France.
Merci de votre soutien depuis Iparralde...

Mailys

LA FRANCE A PARLÉ

Mailys portrait.jpgÇa y est le représentant francais a parlé. Discours léché. Constitu- tion. République une et indivisible. Mais aide à l'enseignement des langues régionales. Rien de plus.
Une rencontre est indispensable, nous lui avons dit que nous voulions un entretien. Il nous a dit qu'il la désirait également et était impatient de nous rencontrer. Ce devrait être pour cet après-midi...
Ça continue...
D'autre part, en ce qui concerne l'expert pour la zone Europe de l'Ouest que nous revendiquons, à 13 heures nous rencontrons les Samis pour discuter avec eux, également autochtones d'Europe de l'Ouest...
L'appui d'un représentant d'un gouvernement de l'Europe de l'Ouest étant nécessaire, nous avons parlé avec le représentant de la Suisse. Celui-ci ne voulait pas croire que nous demeurons la seule région n'ayant pas d'expert nommé par les organisations autochtones, alors même qu'il y a un membre permanent nommé par les gouver- nements. Rappelons que la raison d'être de l'Instance Permanente aux Questions Autochtones est bien de confronter les rapports de ces différents experts des régions du monde. Le travail continue... L'équipe est solidaire et motivée !
En espérant que tout se passe bien en Euskal Herri, gros pott a tous !

Mailys

 

UNE NOUVELLE JOURNÉE COMMENCE POUR NOUS...

touareg.jpgUne nouvelle journée commence pour nous...
Le représentant de la France devrait prendre la parole publiquement ce matin. Ensuite, les Touaregs qui ont mis en cause la France veulent une entrevue avec lui et nous ont invitées à nous joindre à eux... Nous allons, lors de cette rencontre collective, souligner l'un de nos problèmes : la Coordination Autochtone Francophone ne nous prend pas en compte, une anthropologue française (qui prétend savoir ce qu'est le Pays basque ayant un père basque dit-elle...)
ne voyant pas d'un bon oeil notre intégration et nous provoquant sur le sujet. Or ce quorum prend la parole devant l'Assemblée pour engager la France à respecter ses responsabilités envers les peuples autochtones de son territoire ou de ses anciennes colonies. Les Touaregs déplorent notre absence et se solidarisent de notre revendication. Nous allons donc ensuite souligner cette discrimination à la Présidente.
À suivre...
D'autre part, aujourd'hui, nous devrions pouvoir prendre la parole pour dénoncer la violation des droits de l'homme en Euskal Herri puisque la matinée est consacrée à ce thème.  Mais nous craignons que le temps ne joue pas en notre faveur.
Voilà pour l'état d'esprit dans lequel nous commençons la journée...
À bien vite !

Mailys