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Chaque année, à New York, des délégations des peuples autochtones du monde entier se rassemblent durant l'Instance Perma- nente aux Questions Autochtones de l'ONU. Cette année, du 19 au 30 avril, une délégation de 4 citoyens basques était pré- sente lors de cette 9ème session. Jojo Bidart, et Audrey Hoc du Pays basque nord, Urko Kolomo et Jon Sarasua du Pays basque sud. Organisée à l'initiative d'Autonomia Eraiki, cette délégation entendait une fois de plus alerter l’assistance de l’UNPFII sur les contradictions de l’Etat français, car celui-ci a signé des traités internatio- naux qu’il ne respecte pas, puisqu’il ne veut toujours pas reconnaître les peuples autochtones de son territoire. Manifeste- ment, l’Etat français refuse de reconnaître aux Basques se trouvant présentement sous son administration le statut de peuple autochtone. Statut qui, à la lecture des critères onusiens s’applique parfaitement aux Basques du Pays basque nord.

DOCUMENTS/DOKUMENTOAK

22/05/2009

MAILYS IRIART PREND LA PAROLE

21/05/2009

BIEN PASSÉ, ÇA S'EST BIEN PASSÉ

Mailys portrait.jpgBien passé, ça s'est bien passé.
Ça fait plaisir, après la représentante du gouvernement espagnol et l'expert nommé par les gouvernements pour l'Europe de l'Ouest (espagnol aussi)... Le représentant de la France a tout d'abord cherché à savoir quelle était la vocation de notre association. Nous lui avons expliqué qu'il s'agissait d'une plateforme ayant pour vocation de réunir les citoyens pour lesquels l'autonomie est l'avenir nécessaire d'Iparralde. Nous lui avons expliqué en quoi il nous était impossible de continuer à subir les décisions de Paris quand elles s'acharnent à aller à l'encontre des intérêts de notre territoire, de notre culture, de notre langue. Nous avons dit combien notre projet s'incarne dans une Europe des peuples, et ne fait que reprendre des politiques déjà mises en place au Royaume Uni, en Espagne, en Allemagne... Nous avons insisté sur le fait qu'il s'agit pour nous de ne pas dépendre des volontés de Paris, bien loin de nos réalités, qu'il s'agit d'être autonomes, responsables des politiques mises en place sur notre territoire, en matière sociale, économique, culturelle et politique, pour répondre aux véritables besoins de la population et du territoire. Nous avons insisté sur la notion de "communauté de destin".

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MOMENT DIFFICILE...

Audrey.jpgMoment difficile vécu par Audrey il y a deux heures...
Alors qu'elle se débattait pour avoir une réponse à la question du pourquoi nous n'avons pas d'expert nommé par les peuples autochtones pour la zone Europe de l'Ouest elle est allée à la rencontre de l'expert pour cette même zone nommée par les gouvernements. Il se trouve que c'est un espagnol. Le moment a été violent.
Il lui a demandé pourquoi est ce qu'il y aurait besoin d'un tel expert pour la zone en question. Elle lui a dit, comme il savait, que nous étions une délégation d'Euskal Herri, et qu'en l'occurrence il serait justifié et légitime que chaque partie soit représentée. Là, il a perdu son calme, répétant que c'était une honte que nous soyons là, que notre place n'était pas ici. Il a rajouté que nous ne connaissions pas l'Histoire de notre peuple, notamment dans les ravages de la colonisation en Amérique du Sud. Et qu'en l'occurrence, ici au milieu des peuples autochtones de ce continent, notre présence était une honte. Il a ensuite évidemment parlé du terrorisme, mais Audrey choquée n'a pas tout à fait compris le sens de ses propos. Elle lui a dit qu'il serait intéressant de prendre une heure ou moins à l'extérieur de l'Assemblée pour pouvoir discuter et lancer un dialogue. Il a dit qu'il était hors de question de commencer à discuter.
Cet échange ayant été en espagnol, et la maitrise de la situation trop aisée pour cet "expert", Jon et Urko qui nous accompagnent et qui sont d'Hegoalde sont ensuite allés le voir pour lui dire que si il devait y avoir quelque chose de honteux dans cette assemblée, c'est que quelqu'un de si fermé au dialogue ait entre les mains de telles responsabilités. Ils ont ensuite échangé quelques mots, notamment sur l'absence de pertinence des arguments tels le terrorisme ou la colonisation d'individus certes basques, mais ayant émigré à titre personnel, et non en tant que représentants du Pays Basque. Ils ont ensuite parlé de la notion d'autochtonie et démonté un à un les arguments de ce monsieur qui refuse d'admettre que le peuple basque correspond tout à fait à cette définition. Ils sont revenus à nous, ayant dans l'idée que ce monsieur a des comptes à régler avec ETA à titre personnel... Mais nous continuons. Recherchant l'appui d'autres représentants de gouvernement. Dans une heure nous avons rendez-vous avec le représentant de la France.
Merci de votre soutien depuis Iparralde...

Mailys