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Chaque année, à New York, des délégations des peuples autochtones du monde entier se rassemblent durant l'Instance Perma- nente aux Questions Autochtones de l'ONU. Cette année, du 19 au 30 avril, une délégation de 4 citoyens basques était pré- sente lors de cette 9ème session. Jojo Bidart, et Audrey Hoc du Pays basque nord, Urko Kolomo et Jon Sarasua du Pays basque sud. Organisée à l'initiative d'Autonomia Eraiki, cette délégation entendait une fois de plus alerter l’assistance de l’UNPFII sur les contradictions de l’Etat français, car celui-ci a signé des traités internatio- naux qu’il ne respecte pas, puisqu’il ne veut toujours pas reconnaître les peuples autochtones de son territoire. Manifeste- ment, l’Etat français refuse de reconnaître aux Basques se trouvant présentement sous son administration le statut de peuple autochtone. Statut qui, à la lecture des critères onusiens s’applique parfaitement aux Basques du Pays basque nord.

DOCUMENTS/DOKUMENTOAK

27/05/2009

AVEC LA COORDINATION AUTOCHTONE FRANCOPHONE...

Mailys portrait.jpgAujourd'hui, peut être une avancée au niveau de la Coordination Autochtone Francophone...
Hier il nous a été dit que parmi les réticences à nous voir travailler au sein de la CAF, était l'avis, à notre grande surprise, d'un Kanak... Sa position se basait sur son impossibilité à justifier auprès de la population de Nouvelle Calédonie un travail en collaboration avec les Basques, alors que ces mêmes Basques constituaient de vérita- bles obstacles à la libération de son peuple sur le territoire kanak. En effet, en Nouvelle Calédonie, des individus brandissant notre ikurriňa travaillent à soutenir le gouvernement français et à rendre difficile, voire impossible le travail des militants kanaks à la libération de leur peuple du joug français. Pour lui donc, impossible de travailler avec les Basques au sein de l'Instance Permanente aux Questions Autochtones.

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RENCONTRE AVEC BARTOLOMEO CLAVERO

Clavero_Bartolome2.jpgÀ la demande de certains visiteurs du blog, voici un résumé de ce qu'il s'est passé la semaine dernière, lors de ma brève rencontre avec le représentant des gouvernements pour l'Europe de l'Ouest. Un peu avant 13 heures jeudi dernier, je vais à la rencontre de Bartolomeo Clavero afin d'engager une conver- sation. Je m'adresse à lui poliment et dans sa langue, en espagnol, de la sorte :
- « Vous êtes Bartolomeo Clavero ? (oui), vous êtes donc le membre permanent qui représente les gouvernements pour la région Europe de l'Ouest, j'aimerais vous poser une question. Pourquoi, face à vous, il n'y a pas de représentant autochtone pour cette même région Europe de l'Ouest ?
- C'est vrai qu'il n'y en a pas. Mais qui ? Qui ? Quels peuples ? Il n'y en a pas...
- Vous savez que je représente une délégation du Pays basque.
- Ah oui, ça je le sais, et c'est d'ailleurs honteux que vous soyez là. C'est une honte. Vous ne connaissez pas l'histoire de votre peuple, les ignominies commises par eux en Amérique du sud, des colonisateurs...Vous devriez avoir honte d'être ici. C'est une véritable honte... Et puis le terrorisme... (Là, je ne suivais plus trop, tellement j'étais sous le choc !)
- Il me semble connaître l'histoire de mon peuple et je ne pense pas que cela soit l'oeuvre d'un collectif. Mais, si vous voulez, on en discute ensemble, avec d'autres, calmement, pendant un quart d'heure, en dehors de l'assemblée... discutons, entamons un dialogue...
- Non, je ne veux pas discuter, c'est une honte que vous soyez là... Vous êtes jeune et idéaliste, vous devriez vous rendre compte... Merci. »
Et il s'en va... un ange passe... C'était plutôt violent.

Audrey Hoc

 

26/05/2009

NOUS REDÉMARRONS TRÈS FORT

Terexa portrait.jpgMardi 26 mai 2009 – matinée. Après un super weekend de 3 jours (rencontres, visites, ballades… le tout sous un soleil qui ne nous a pas lâchés) me voici casque à l’oreille à l’A.G. de la 8ème session de l’Instance Permanente aux Questions Autochtones de l’ONU.

Nous démarrons très fort : un jeune homme représentant les peuples autochtones d’Australie vient de terminer une déclaration émouvante rappelant la situation de ses ancêtres. Il rend hommage à ses parents, grands-parents, cousins qui ont, dit-il, subi la violation de tous leurs droits, ont été chassés de leurs terres. Il termine en demandant une minute de silence pour tous les peuples victimes de génocide. Toute l’assemblée debout reste donc une minute en silence. Puis l’orateur est entouré, embrassé, congratulé par des femmes et des hommes de toutes couleurs, aux vêtements aussi colorés que divers ; je regrette là de n’avoir pas une caméra à bout de bras, mais ici, ces moments-là surgissent sans prévenir après une heure de discours moins passionnants des représentants des gouvernements qui sont, eux, tous, très contents d’eux et persuadés d’être, chacun mieux que le précédent, défenseur des droits de l’homme et des libertés et droits des peuples autochtones.

Maintenant, des questions sont posées au haut fonctionnaire de l’instance et aux représentants des gouvernements présents. La parole est donnée à un représentant du peuple kabyle, il prend la parole et fait une déclaration : Kabyle, déni d’existence, déni de langue, répression de la part du gouvernement algérien. Occupation militaire, sabotage économique, l’agriculture est touchée par l’incendie de nos cultures par des gendarmes et militaires. Ces incendies sont commandités par le gouvernement algérien, dit-il, qui ne met évidemment aucun moyen en œuvre pour les éteindre bien au contraire. Ce fléau touche 200 000 ha d’oliviers millénaires. Ces incendies se sont arrêtés un certain temps quand nous avons chassé les gendarmes de Kabylie pendant le printemps noir de 2001... La présidente lui coupe la parole alléguant que l’heure est aux questions et non aux déclarations.

Terexa Michéléna